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L'étudiante infirmière qui a la poisse, mais avec classe.

L'étudiante infirmière qui a la poisse, mais avec classe.
  • Étudiante infirmière, Pavelle est atteinte d'un mal très connu, très peu reconnu, et dont elle n'accepte elle même pas l'existence: la poisse. Complexe, paradoxale, terre à terre comme personne, son quotidien d'étudiante en IFSI est raconté sur ce blog.
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L'étudiante infirmière qui a la poisse, mais avec classe.
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17 décembre 2010

Etudiante infirmière en attente.

Assise sur ma chaise de bureau, je décroise soudainement les jambes. Ah oui, c'est vrai, comprimer ses cuisses donne de la cellulite. En fait, je n'en sais rien, quelqu'un me l'a dit un jour et j'ai pris cette habitude. Plantée devant mon ordinateur portable, les yeux légèrement irrités, mes doigts pianotent sur le clavier pour écrire ce tout premier message.

Voilà maintenant 4 mois que j'ai entendu cette phrase, qui m'était adressée, et qui m'obnubile "Tu gâche ton intelligence à vouloir être infirmière. Tu gagneras une misère pour de grosses responsabilités. Et surtout, tu ne seras pas reconnues. Pourquoi ne pas tenter médecine?".
La profession infirmière gâcherait-elle tout le potentiel intellectuel ?  Je ne crois pas, si on a la volonté d'approfondir ses connaissances. Chaque métier est enrichissant et épanouissant dans la mesure où on y trouve un intérêt particulier.

Aussi certain que ma première lubie était de travailler dans un domaine particulièrement masculin pour être sure de ne pas être avantagée, je souhaite faire ce métier pour sa difficulté physique et moral, sa non reconnaissance et son côté technique. Vous l'aurez compris, j'aime bien me faire du mal, mais c'est ainsi, je suis autodestructrice par nature.

La feuille indiquant ma réussite à l'examen d'admission est rangée dans un tiroir de mon bureau.
J'avais passé le concours d'automne  pour "essayer", sans me préparer, pour me retrouver finalement à charmer mon jury lors de l'oral. 'Faut croire que mon charme a quelque chose de...ravageur ? Surement mon côté littéraire. Je sais enrober mes phrases d'un doux nectars sucré, avoir l'air sûre de moi quand j'avance à l'aveuglette, et maîtriser mes tics les plus tenaces.

C'est l'habitude, quand on a la poisse, il ne faut pas oublier une chose: la chance ne viendra pas. Alors il faut marcher de front avec sa déveine, l'anticiper, la contourner, et parfois se jeter dans ses bras.

Même si je refuse de croire en une telle entité, "la malchance". Mais les autres en sont sûrs: j'ai dû être maudite un certain jour de mon existence.

Un peu comme cette personne qui m'évitait après avoir découvert, je cite, ma "vraie nature" : Scorpion ascendant Scorpion.
Non, vraiment, les gens sont bizarres.
Peut être qu'un jour je réussirais à croire en quelque chose de non rationnel.
Mais pour le moment, je me lève encore la nuit pour savoir ce qui cogne contre ma fenêtre, et j'y vois toujours une branche.


Rentrée en IFSI  J-47

En attendant le jour J, je vous propose d'écrire un article lorsque je vis quelque chose de poisseux, histoire de se détendre. Ou un écrit en relation avec le domaine médical, et plus particulièrement la formation en soin infirmiers !

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